« Les pluies infiltrées durant l'automne sont très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l'année 2022 et améliorer durablement l'état des nappes », avertit le BRGM dans son bulletin de situation hydrogéologique (1) du 1er janvier 2023.
Une grande partie du territoire a en effet rencontré un déficit de pluies durant cette période. Les précipitations ont d'abord permis d'humidifier les sols - très secs - et d'alimenter la végétation avant de pouvoir recharger les nappes. Les deux phénomènes font que plus des trois quarts des nappes restent sous les normales mensuelles. « Le volume des pluies infiltrées ne compensant pas toujours les sorties d'eau par les exutoires naturels (sources, zones humides, cours d'eau, mers et océan...) et par les forages de prélèvement, complète le BRGM. Certaines zones ont toutefois bénéficié ces dernières semaines de pluies qui leur permettent d'afficher des niveaux satisfaisants, à l'instar des nappes situées le long du littoral, de la Manche à la Bretagne, ou encore la nappe alluviale de la plaine d'Alsace nord.
« La recharge de ces prochains mois conditionnera les niveaux de l'été 2023 », rappelle le BRGM. Pour certains secteurs qui affichent des niveaux bas à très bas (Maine, Poitou, Vendée, Périgord et est de la Côte d'Azur), l'atteinte des niveaux normaux demandera des pluies excédentaires. Pour l'instant, les prévisions de Météo-France pour le premier trimestre ne privilégient aucun scénario.